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V Praze, 15. ledna 1611.



Baugy francouzské královně: češti stavové, obávajíce se tažení pasovského vojska do Čech, žádají císaře, aby smělí zbrojiti; císař vzkázal jim včera po Leopoldovi, že pošle vévodu Brunšvického a hraběte z Hohenzollern k Matyášovi, a že doufá v uspokojivé vyřízení sporu, aby tedy nečinili zbytečných nákladu; kdyby bylo třeba, potvrdí jim plukovníky a důstojníky; stavově nejsou spokojeni s touto odpovědí, myslí, že císař je chce míti odzbrojeny; Baugy neví, co řeknou císaři v audienci, kterou chtějí míli odpoledne, a co odpovědi králi Matyáši a stavům rakouským.

Oríg. vlastnoruční v Bibl. Nat. v Paříži: Ms. Fr. Nro. 15.923, fol. 14-15. A tergo: A la reine; jinou rukou: Recu le II Febvrier.

Madame,.... Les Bohemes voyans ces oppositions [V předcházejícím vynechaném textu mluví Baugy o vpádu pasovského vojska do Rakous, které chce Matyáš moci vypuditi.] gui sont pour croistre de jour a autre et craignans, gu il ne falle enfin gue ce royaume leur serve de retraitte, ont sollicité touš ces jours le consentement de S. Mte imp. pour sarmer et prouvoir a leur seureté, lui ayans fait representer pour ľobtenir gue ce sera pour sa propre deffense envers et contre tous, donnans a entendre, ledit sieur roi de řlongrie si ď avanture il la vient attaguer, comme il feit les années passées dans ce royaume, mais soit guelle ne veult laisser environner de touttes partz lesdits soldatz de Passau, ains leur tenir tousjours une porte ouverte pour se retirer a fin de les pouvoir employer a ľexecution des desseins gui lui sont miz en avant par ledit sieur archiduc Leopold et ceux de sa faction, soit gue ľarmement des Bohemes lui est suspect, comme silz avoient guelgue intelligence avec leurs voisins pour se delivrer une fois de ces continuelles inguietudes, elle a reculé tant guelle a peu, a leur faire savoir son intention, finablement sestans declarez de ne vouloir plus patienter, eile leur feit dire hier par ledit sieur archiduc guelle propose ďenvoyer le due de Brunsvic et le comte de Zollern vers ledit sieur roi, [Srovn. č. 29 a pozn. 2 u č. 28.] avec esperance guilz accommoderont les choses en maniere, gu un chacun sera delivré de ľapprehension et des soupeons gueľon a conceuz a cause desditz soldatz de Passaw; pourtant guilz different encores a se constituer en de fraiz non neces- saires et gue lorsguil en sera besoin, elle ne manguera pas de les avertir de ce gui sera reGuiz pour leur commune conservation, voulant mesmes prendre le soin de leur donner des colonelz et officiers gui leur seront utiles et agreables. Je ne sai guelle resolution ilz pren- dront sur ceste responce gui ne les a pas contentez, ains a augmente le doute guilz ont, gue le but de S. Mte imp. et de ceux gui la conseillent en cet affaire est, de les tenir desarmez, a fin de tirer ďeux en toute extremité le payement desditz soldatz aprez guilz nauront peu rien faire de ce a guoi ilz sont destinez. Je ne sai non plus ce guilz en diront a sa dite M en ľaudience, guilz veulent avoir cet aprez-disner, ni ce guilz respondront aux lettres gue ledit sieur roi et les estatz ďAustriche leur ont escrites, [List krále Matyáše stavům českým viz pod č. 11. O jeho dodání 10. ledna stavům viz pozn. 2 u č. 19. List stavů dolnorakouských viz pod č. 14, listy stavů hornorakouských viz pod č. 12 a 18.] se plaignant de ľinfraction de ľaccord de 1 an 1609 [Zřejmá chyba místo data 1608 a 1610, let to smlouvy libeňské a jejího potvrzení na sjezdu knížat v Praze.] dont ilz sont caution, et leur demandans secours selon la teneur ďicelui [Co následuje, týká se Říše.]

De Prague le 15 de Janvier 1611

 

De Baugy.






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